La cohabitation des enseignements artistiques prend fin en 1970, année durant laquelle la section architecture de l’Ecole est transférée à El Harrach où est créée l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU). Parallèlement, l’Ecole des Beaux-Arts est rattachée au ministère de la culture et au ministère de l’Enseignement supérieur.
A la fin des années 1960, une contestation estudiantine souffle sur le monde universitaire algérien, détaillée dans l’article wikipedia sur l’école. Menée notamment par Mahmoud Mahdi dit Zorba, Tewfik Guerroudj et Mohamed Athmani, tous trois étudiants en architecture, elle prônait de profonds bouleversements dans l’organisation et le contenu des enseignements et dans le statut des étudiants. C’est donc une nouvelle période qui s’ouvre dans l’histoire de l’Ecole et qui prend fin en 1985 lorsque celle-ci devient École Supérieure des Beaux-Arts.
En ce qui concerne la pratique artistique, Choukri Mesli et Denis Martinez, tous deux professeurs depuis les années 1960 et jusqu’au milieu des années 1990, marquent la période avec un esprit résolument moderne. Leurs styles picturaux sont le symbole d’une nouvelle ère, tournée vers l’abstraction et qui influence grandement les générations d’artistes à venir. Quant à M’hamed Issiakhem, c’est désormais sur les bancs de l’EPAU qu’il enseigne. Hellal Zoubir, est dans cette décennie étudiant puis professeur à l’Ecole où il joue un rôle important jusqu’en 2001, au sein de l’administration mais aussi en tant qu’artiste peintre et designer. C’est une période de foisonnement créatif qui voit la formation d’artistes importants de la génération suivante notamment dans les domaines de la peinture et de la gravure.
1970-1985 : la séparation de l'architecture