Paul Belmondo intègre l’École des Beaux-Arts d’Alger en 1910 en classe d’architecture. Ses études sont interrompues par la Première Guerre mondiale : il est mobilisé en 1917 puis revient en Algérie et obtient en 1919 une bourse du Gouvernement général d’Algérie pour étudier à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il y suit l’enseignement de Jean Boucher et entre dans son atelier. Lauréat du Grand Prix artistique de l’Algérie ainsi que du Prix Blumenthal en 1926, il voyage en Grèce et en Italie.

               Durant la Seconde Guerre mondiale, il intègre le groupe Collaboration, qui regroupe des intellectuels et des artistes favorables à la politique de collaboration menée par la France de Vichy ave l’Allemagne nazie. A l’issue du conflit, il est interdit d’exposition et de vente pendant un an. En 1956, il devient professeur à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris et, en 1960, est élu à l‘Académie des Beaux-arts.

               Elizabeth Cazenave détaille l’ensemble des commandes que lui a passées l’Etat français. En Algérie il réalise pour la salle Pierre Bordes Apollon et Ève et, pour la décoration du Foyer civique, La Ville d’Alger recevant les fruits du travail. Plusieurs de ses sculptures, notamment une représentation d’Adam et Eve, sont exposées dans la cour de l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger, tandis que le musée des Beaux-arts de la ville conserve un important fonds de ses œuvres. En France, il crée une métope en pierre pour l’Exposition universelle de 1937. Son œuvre La Danse orne la façade principale du théâtre de Chaillot tandis que le Printemps est visible dans le foyer. En 1963, son atelier réalise également une copie de La Danse de Carpeaux, actuellement visible sur la façade de l’Opéra de Paris.

               Paul Belmondo est mort le 1er janvier 1982 à Paris.

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               En 2007, ses enfants Jean-Paul, Alain et Muriel Belmondo ont fait don à la ville de Boulogne-Billancourt de l’ensemble des œuvres de leur père en leur possession, c’est-à-dire 259 sculptures, 444 médailles et presque 900 dessins. La collection est présentée depuis 2010 au château Buchillot, renommé musée Paul Belmondo.