Alger est une ville à laquelle l’histoire a donné une architecture particulière, influencée par les contributions ottomanes et françaises tout en conservant une forte spécificité algérienne. L’époque ottomane (1516-1830) a laissé de beaux vestiges. En revanche, il subsiste très peu de traces de ce qui précède cette période. Depuis la colonisation, l’interprétation française des architectures médiévales et surtout ottomanes s’est aussi imposée en de nombreux endroits, portant les traces d’une fascination pour l’art dit « mauresque » et donnant naissance au style « néo-mauresque », au tournant du XIXe et du XXe siècle. Les années 1950, quant à elles, sont le théâtre de grands débats urbanistiques et d’un fort engouement architectural, d’un foisonnement créatif marqué par l’esprit moderniste d’architectes s’inspirant en particulier d’Auguste et Gustave Perret. L’ampleur des débats s’explique par la conscience naissante qu’Alger a vocation à devenir une grande métropole méditerranéenne et avant-gardiste.
Alger moderniste