Né à El Harrach dans la grande banlieue d’Alger, Ali Dilem fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger.

Sa carrière commence à la fin des années 1980 alors qu’il est encore étudiant, lorsqu’il participe aux journées d’émeutes du mois d’octobre 1988 qui débouchent sur le multipartisme et la liberté de la presse. En 1989, il publie son premier dessin dans le journal du Parti communiste algérien, Alger Républicain. Depuis 1991, il travaille pour le quotidien Liberté. Ses dessins sont également montrés dans l'émission de télévision Kiosque de TV5 Monde. En 2015, après l’attentat qui frappe l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, il en rejoint également l’équipe.

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                Ses dessins dénoncent souvent la corruption des milieux politiques ou le fanatisme religieux. Ses caricatures au ton mordant et provocateur, son humour noir provoquent régulièrement la polémique et lui ont valu de nombreux ennuis avec les pouvoirs publics ou les autorités religieuses : multiples arrestations, condamnations (9 ans d’emprisonnement avec sursis cumulés à ce jour), fatwa lancée en 2004 contre lui, ce qui le pousse à vivre de manière secrète. Depuis 2001, la loi algérienne a même mis en place l’amendement éponyme « Dilem » qui prévoit jusqu’à un an d’emprisonnement pour offense au Président de la République ou aux Corps de l’Etat.

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                On compare son style à celui de Slim, autre caricaturiste algérien célèbre. Les couleurs vives et l’exacerbation des traits du visage ou de la corpulence caractérisent son travail.

Il a reçu en France, en 2010, les insignes de Chevalier des Arts et des lettres.